
L’écart grandissant entre l’éthique islamique et la jurisprudence (fiqh) doit diminuer si on entend gommer les clivages éthiques et culturels actuels auxquels sont confrontés les musulmans, comme l’a récemment dit le Dr Tariq Ramadan, Directeur exécutif du Centre de Recherche pour la Législation Islamique et l’Éthique (CILE).
La communauté francophone du Qatar a pu assister à l’intervention du Dr Ramadan durant la dernière conférence publique du CILE en français intitulée : « Le Fiqh et l’Éthique, quels objectifs ? » à Doha, ce mois-ci.
Également professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, le Dr Ramadan a traité pendant sa conférence des disparités entre l’éthique et la jurisprudence et les a illustrées par des exemples contemporains, soulignant les raisons historiques qui ont conduit à cette dichotomie.
Il a également appelé son audience à s’engager aux côtés du CILE, membre de la Faculté des études islamiques du Qatar (QFIS), et à partager avec lui la responsabilité de transmettre son message à la communauté, notamment en participant à ses événements publics.
La conférence a été suivie par un grand nombre de personnes de la communauté francophone du Qatar et s’est révélée être un succès par les discussions qu’elle a initiées sur les questions éthiques et jurisprudentielles auxquelles est confronté l’islam contemporain. Cette intervention publique est la dernière en date de toute une série organisée par le CILE dans différentes disciplines dont notamment l’économie, la politique, les arts, les médias, l’environnement, la bioéthique, la psychologie, la méthodologie et la question du genre.
Grâce à de tels événements, le Centre cherche à réunir des experts et savants musulmans de premier ordre afin d’approfondir les discussions sur les questions contemporaines auxquelles est confrontée la communauté musulmane d’aujourd’hui et en avançant des approches éthiques et des solutions.
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