Le Djihâd avec discernement

Mis à part celles du Prophète (pbsl) l’Humanité n’a pas connu de guerres qui ont changé la face du monde et le cours de l’Histoire avec de moindres pertes en sang et en argent. La raison de cet impressionnant résultat est que ces guerres ont incarné l’esprit du Djihâd : un message, un objectif, une éthique et une gouvernance. Car la guerre en Islam se décrète par obligation et non par choix : celui qui s’y évertue par envie de domination est un fou et celui qui s’en dérobe lorsqu’elle s’impose à lui est un lâche. En effet, l’Islam n’est ni la religion de l’épée ni celle du bois, c’est une religion qui vise l’instauration de la justice en temps de paix comme en temps de guerre. l’Islam a évité aux musulmans un comportement hypocrite répandu dans d’autres cultures et religions, qui consiste à condamner la guerre mais la mener quand même, à désavouer la violence et la pratiquer, à élever l’étendard de l’amour puis couvrir de sang des innocents.

La PAIX figure parmi les objectifs majeurs de l’Islam ; elle constitue une règle canonique à laquelle tous les croyants doivent se soumettre et s’y référer : « Ô vous qui avez cru, embrassez la paix tous ensemble » (Sourate de la Vache, verset 208). Cependant, cet objectif est régi par un autre objectif suprême qui est celui de la JUSTICE, pour lequel Dieu a envoyé les messagers et révélé les livres afin d’en assurer l’instauration : « Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes et révélé grâce à eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. » (Sourate Al-Hadid, verset 25). Il n’y a pas de paix en Islam sans le combat vigoureux de l’oppresseur. A part cela, tout le reste fait partie du monde des rêves radieux et des romans à l’eau de rose, qui servent d’outils à l’éloge naïve, mais pas du tout de base pratique de la vie. Car si Dieu n’avait pas prescrit le Djihâd, les tyrans se seraient satisfaits de la servilité des opprimés.

Le poète philosophe Muhammad Iqbal a raison quand il affirme que « La religion sans force n’est que philosophie». La résistance et la défense de soi font partie des règles divines dans la vie terrestre, elles constituent un rempart contre la corruption, tel que le stipule ce verset : «Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. » (Sourate de la Vache, verset 251). La justice et la liberté ne s’instaurent pas en exhortant le tyran à renoncer à l’injustice, mais en persuadant l’opprimé à arracher son droit. Ce sont ceux qui ont sacrifié leur vie au service de la vérité, de la justice et de la liberté qui ont le plus servi l’Humanité et influencé le cours de l’Histoire  

L’Islam a restreint les justifications du combat à trois éléments :

  • Premièrement : le droit à la légitime défense de la personne décrété dans les deux premiers versets révélés relatifs au Djihâd : «Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre), parce que vraiment ils ont été traités injustement; et Allah est certes Capable de les secourir - ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient : "Allah est notre Seigneur".» (Sourate Al-Hajj, versets 39-40). La révélation qui s’en suit vient confirmer cela : «Et qu'aurions nous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, alors qu'on nous a expulsés de nos maisons et qu'on a capturé nos enfants ?» (Sourate de la Vache, verset 246).
  • Deuxièmement : Le soutien des opprimés qui sont incapables de se défendre eux-mêmes : « Et qu'avez vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : "Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur" » (Sourate An-Nissa, verset 75).
  • Troisièmement : la garantie de la liberté de croyance pour tous, sans astreinte ou coercition, afin que le culte de Dieu soit sincère : « Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. » (Sourate Al-Hajj, verset40). Car la coercition dans la religion amène les gens de la mécréance vers l’hypocrisie, considérée plus dangereuse encore: «Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond de l’enfer» (Sourate An-Nissa, verset 145).

 

L’Islam considère tout combat contre l’injustice comme un Djihâd, le Prophète (pbsl) a dit : « Celui qui est tué en défendant son argent est un martyr et celui qui est tué en défendant sa famille, ou son sang, ou sa religion, est un martyr » (rapporté par Abou Daoud avec une référence vérifiée). « Celui qui est tué en défendant son droit est un martyr » (rapporté par Abou Ya’la avec une référence correcte). « Celui qui est tué en défendant sa doléance est un martyr » (rapporté par Ahmad et Annassai avec une référence vérifiée). Et dans un autre récit : « en défendant une doléance », laissant entendre une signification plus générale et plus globale, incluant les doléances de soi et des autres.

Le Djihâd ne constitue donc pas une position idéologique contre les mécréants, mais une position morale contre les oppresseurs. Contrairement à ce que croient certains groupes islamiques séduits par la formulation idéologique des sujets pratiques, l’Islam ne justifie pas le combat par la différence de religion. Le Djihâd dans l’Islam n’est pas le combat contre le mécréant, mais contre l’oppresseur, qu’il soit musulman ou mécréant. C’est une position morale pour la justice et la liberté contre l’injustice et l’oppression. Le moujahid combat le tyran à cause de son oppression, non pas sa croyance ou sa doctrine. C’est pour cela que figure parmi le Djihâd prôné par l’Islam : la lutte contre l’agresseur musulman, repousser l’oppresseur musulman et combattre le tyran musulman.

Les textes coraniques sont explicites en limitant le combat au fait de repousser l’agression et en considérant tout excès dans ce sens comme une transgression : « Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n'aime pas les transgresseurs ! » (Sourate de la Vache, verset 190). Quant aux textes relatifs au combat des « mécréants » ou des « gens » sans précision, il est nécessaire de préciser que l’article défini « Al » (les) est « circonstanciel » et non pas « absolu ». Cela fait donc partie des termes génériques qui signifiaient une partie spécifique, limitée dans le temps et l’espace, car elle concernait «les mécréants » ou « les gens » avec lesquels les musulmans, en ce temps là, entretenaient une guerre légitime, sur la base des trois justificatifs cités précédemment. Ces justificatifs étant basés sur l’équation de la justice et de l’oppression, non pas de la croyance et la mécréance.

Ceux qui soutiennent aujourd’hui qu’il faut combattre les infidèles de façon absolue – parmi ceux qui ne font pas de distinction entre les formules circonstancielles et absolues dans les textes relatifs au Djihâd – ne sont pas familiers avec la langue arabe et les spécificités de ses formulations, ou ils n’ont pas connaissance des détails de l’expérience prophétique qui a englobé des pactes avec des tribus arabes païennes, ainsi que des pactes avec les juifs de Médine, les chrétiens de Najran et les parsis d’Hajar. Ces pactes stipulaient que ces différentes communautés faisaient partie de l’Etat islamique dans l’ère prophétique tout en conservant leurs propres religions. En outre, le Prophète (pbsl) ne s’était pas contenté de pactiser avec les mécréants inoffensifs, mais il s’est appuyé sur plusieurs d’entre eux sur les plans politique, sécuritaire et pour la promotion du message. Parmi ces alliés figuraient des individus : Abou Taleb, Mout’am Ibn ‘Ouday, Abdullah Ibn Ouraykit, Safouane Ibn Oumayya et Mou’bad Al-Khouza’i…, des états  comme l’Ethiopie…, des tribus comme Khouza’a. « Khouza’a, avec ses musulmans et ses mécréants, était l’œil du Prophète (pbsl) sur la Mecque, ils ne lui cachaient rien de ce qui s’y passait. » (Sira (biographie prophétique) d’Ibn Hicham 2/312.)

Ceux qui prônent aujourd’hui le combat général ont été influencés par des aspects de l’héritage de la jurisprudence impériale qui s’est construite dans un contexte historique marqué par la guerre de tous contre tous. Les lignes qui séparaient les empires en ces temps-là étaient principalement religieuses. Si ceux-là avaient confronté cette jurisprudence impériale aux textes de la révélation et à l’expérience prophétique et l’avaient soumise à son jugement, loin du joug de la tradition, ils auraient découvert ses faiblesses et ses défauts, ainsi que son éloignement de l’esprit de l’Islam et de ses valeurs universelles, comme la justice et la liberté.

Notre Umma (nation, communauté) est patiente et reconnaissante, mais la tyrannie et son support international se sont appliqués à l’humilier de façon barbare et l’ont obligée à prendre les armes. Un vieux proverbe arabe dit : «Méfie-toi de la colère du patient». Les quatre années qui se sont écoulées depuis le déclenchement du printemps arabe ont démontré que les révolutions contre les oppresseurs peuvent être pacifiques, mais que les révolutions contre les assassins criminels ne peuvent être que militaires. Ces années ont également démontré que la nation est déterminée à éradiquer l’injustice, quels que soient les sacrifices. Les dictateurs et leurs suppôts dans le monde ont refusé les brises du printemps, ils devront alors affronter les tempêtes de l’automne et le froid glacial de l’hiver, après la renaissance de l’esprit du Djihâd chez la Umma d’une manière sans précédant dans l’histoire récente.

Toutefois, cette énergie colossale est parfois mal utilisée en raison d’un mauvais ciblage, ou la faiblesse de la vision religieuse et la pauvreté de la sagesse politique. Car une forte détermination et la disposition à se sacrifier sur le sentier de Dieu ne dispensent pas de la profondeur religieuse, de la discipline morale, du bon jugement et d’une gestion adéquate. Si les moujahidines (combattants) ne disposent pas de morale et de valeurs plus nobles que celles des oppresseurs, alors le combat se transforme d’une guerre entre un oppresseur et un opprimé à une guerre entre deux oppresseurs. Et si les moujahidines n’ont pas de vision politique et stratégique mature, leurs sacrifices deviennent des suicides au seuil du nihilisme.

Aujourd’hui, nous sommes dans l’immense besoin de faire revivre la tradition du Djihâd et exposer son message moral et sa sagesse politique dans le contexte contemporain. Nous nous contenterons ici de montrer quelques signaux qui sont en relation avec les révolutions arabes en cours, en espérant traiter le sujet plus en profondeur ultérieurement dans une autre analyse :

Premièrement : puisque le Djihâd dans l’Islam est justifié par la lutte contre l’injustice exclusivement, il n’est pas dans l’intérêt des moujahidines de formuler leur combat dans un langage idéologique flagrant, celui de la mécréance et de la foi, de la loyauté et du désaveu. L’Islam a fait de chaque combat contre l’injustice un Djihâd, comme nous l’avons démontré. Ainsi, les révolutions de libération nationale et les révolutions de libération politique – comme le printemps arabe – représentent un Djihâd majeur, car il s’agit d’un combat contre le colonialisme et le despotisme qui ont fait couler beaucoup de sang et privé des peuples de leurs biens et de leurs droits de manière injuste. Que les masses se soulèvent pour combattre et défendre leur liberté, leur dignité, leurs droits humains, leurs richesses gaspillées et leurs terres confisquées fait partie du Djihâd suprême. Il n’est pas nécessaire que les gens soulèvent un étendard religieux pour que leur combat soit un Djihâd. Ils peuvent très bien combattre sous la bannière de la nation, de la dignité, de la liberté et de l’indépendance, sans que cela porte atteinte à la signification du Djihâd ou son acceptation auprès de Dieu, car toute promotion du droit et de la justice est une promotion de la parole Divine. De surcroît, il y a un plus grand bénéfice à éviter le langage de la mécréance et de la foi, lorsque les gens libres d’une même nation – musulmans ou non soient-ils – se mettent en ligne pour combattre un envahisseur externe ou un despote interne. C’est, au fond, beaucoup plus le but poursuivi et ses valeurs que des paroles bien formulées qui importent. Il se peut que les plus nobles moudjahidines dans les révolutions arabes actuelles soient ceux qui luttent avec leur foi, dans le but de libérer les gens et non pas de les dominer, sans zèle religieux, ni fanfare politique.

Deuxièmement : Le Djihâd contre la tyrannie est une action sociale et communautaire qui exige de tous de serrer les rangs et s’unifier, car défaire les tyrans et établir un Etat de droit et de liberté n’est pas du ressort d’une avant-garde partisane. Cette dernière, qu’elle soit politique ou idéologique, peut faire aboutir uniquement les soulèvements qui cherchent à gouverner les peuples et les contrôler. Cependant, les révolutions qui visent la libération des peuples ne se réalisent que par la force des peuples. La lutte contre un envahisseur externe, ou la révolution contre un despote interne ne peuvent réussir que sous une bannière unificatrice, qui rassemble les entités dispersées d’une nation et unit les gens autour d’une revendication de liberté et de justice pour tous. Le souffle djihadiste actuel contre l’oppression ne réussira que s’il se transforme en un courant social unificateur, comme ce fut le cas des mouvements djihadistes anticolonialistes, ce qui est appelé par les sociologues politiques « la masse critique ». Car le Djihâd est l’effort d’une nation, pas celui d’un parti, d’une élite ou d’une avant-garde. Il n’y a pas d’avenir pour un groupe djihadiste coupé de la masse populaire qui, de surcroît, la prend de haut et l’inculpe d’apostasie, d'hérésie ou de déviation. Certains de ces groupes pouvaient constituer l'avant-garde de frappe du printemps arabe, cependant, ils en sont devenus le fardeau à cause de l’étroitesse de leur horizon religieux et politique.

Troisièmement : le fait de combattre les tyrans ne donne pas aux révolutionnaires moujahidines de légitimité politique ni un droit automatique pour gouverner les peuples contre leur volonté. Car l’objectif d’une révolution est de libérer le peuple, non pas de le gouverner. Un moujahid n’a pas le droit de s’imposer comme souverain d’une nation en prétextant son combat. En effet, la gouvernance en Islam est une concertation ; c’est à la nation de choisir des moujahidines comme dirigeants, ou d’autres personnes plus compétentes en matière de gouvernance. L’excellence au combat n’est guère synonyme de vision politique ; nous avons eu d’ailleurs quelques expériences où les combattants les plus valeureux se sont révélés les pires politiques. A chaque situation correspondent les personnes adéquates et tout un chacun est plus compétent dans le cadre de sa mission de vie. Le fait qu’un groupe djihadiste s’érige à la tête d’une nation et s’accapare de la gestion de ses affaires en outrepassant le principe coranique de la concertation constitue un péché du point de vue religieux et une faute politique. Cela revient à remplacer une tyrannie par une autre. Est-ce qu’il y a une plus grande injustice que celle d’un petit groupe qui s’octroie la gestion des affaires de toute une nation sans son consentement, ou bien qu’une personne s’autoproclame calife sur un milliard et demi de musulmans sans les consulter ?! Est-ce qu’il y a plus absurde qu’un combattant de la tyrannie soit lui-même un tyran ?! Oui, un militaire expérimenté a le droit de prendre l’initiative de commandement sans mandat en cas d’absence de leader sur un champ de bataille ; c’est ce qu’avait fait Khalid Ibn Al-Walid dans la bataille de Mu’ta après le martyr des trois commandants. L’Imam Boukhari a consacré un chapitre à ce sujet intitulé : «chapitre de  celui qui prend le commandement sans mandat pendant la guerre, par crainte de l’ennemi ». Mais cela reste un cas exceptionnel à l’armée lors d’une bataille de guerre qui ne peut être généralisé à toute une nation et qui ne peut être transposé du champ de bataille à la vie publique. A part ce cas précis, la personne qui se proclame à la tête d’une nation sans que celle-ci l’ait désignée, ne fait que transgresser les valeurs politiques essentielles de l’Islam et violer les principes mêmes de la religion qu’elle prétend servir.

Quatrièmement : tout ce qui précède ne signifie pas que nous demandons l’impossible aux moudjahidines, ni que nous les jugeons avec des critères d’anges, car ce sont des êtres humains qui peuvent se tromper, mais le risque d’erreur dans le jugement n’exclut pas l’effort de recherche, de même que la possibilité d’erreur dans la pratique n’interdit pas le Djihâd. Cependant, la faute est différente du péché et le fait de s’obstiner à persister dans le tort alors que la voie de la raison est prouvée constitue un égarement. Le moujahid n’est pas au-dessus de la critique ; il est même nécessaire de le corriger s’il commet une faute et le désavouer en cas d’abus. Nos moujahidines aujourd’hui ne sont pas plus nobles pour Dieu et Son Prophète que ne le fut Khalid Ibn Al-Walid. Cependant, suite à ses agissements, ce dernier fut désavoué par le Prophète (pbsl), qui répéta trois fois : « Ô Dieu, je renie ce qu’a fait Khalid » (Sahih Al-Boukhari). Revenir au droit chemin vaut mieux que persister dans le tort ; les premières personnes qui sont censées le faire sont les moujahidines car ils mettent leur vie en jeu. Ils sont donc censés être les plus soucieux de la légitimité de l’objectif et des moyens, afin que leur sacrifice soit accepté par Dieu. Le Hadith dit : « Dieu est bon et Il n’accepte que le bon » (Attirmidhi avec une transmission correcte). Toutefois, les fautes commises par les moujahidines – quelle que soit leur gravité – ne doivent pas justifier la cessation du Djihâd. Le Prophète a bien renié l’action de Khalid. Il l’a même corrigée en octroyant des dommages aux victimes, mais il l’a gardé parmi les commandants des armées musulmanes. Ensuite, Abou Bakr Assidiq l’a maintenu à son poste malgré ce qu’il lui reprochait. Mais lorsque Omar lui suggéra de le révoquer, il répondit : « Et qui me compensera du travail de Khalid ? » (Ibn Hijr, Al-Issaba, 2/218). Dans un autre contexte, Abou Bakr dit : « Par Dieu, je ne rengainerai pas une épée que Dieu a dégainé contre Son ennemi » (Moussannaf Ibn Abi Chaiba5/547). Abou Bakr n’a ni approuvé ni justifié l’action de Khalid, mais il a eu une vision d’ensemble et a décidé de ne pas laisser la nation à découvert devant une menace existentielle afin de corriger des excès partiels de Khalid… tout cela fait partie des chapitres très précis de la jurisprudence politique.

De toute façon les moujahidines aujourd’hui ne manquent ni de courage ni de sacrifice, mais il leur manque le discernement légal et politique. Dieu dit : « ô croyants ! Lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d'Allah, investiguez » (Sourate Annissae, verset 94). Le combattant qui recherche le sacrifice ultime ne peut être vaincu même devant les armées les plus puissantes du monde. Ce ne sont que ses propres erreurs et péchés qui peuvent l’amener à la déroute, tout comme seuls son discernement religieux et sa sagesse politique le préserveront de la défaite.

 

Par Dr Mohamed El-Moctar El-Shinqiti

Professeur agrégé d'éthique et d'Islam politique au CILE

Traduit de l'Arabe par Zineb Ritab

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